Le Bal des hippocampes, vidéo HD, 8 min, 2024 (voir extrait video)
Réalisation : Edith Roux
Musique: Nicolas Repac
Avec les danseurs apnéistes: Tiphaine Arnal, Julie Weber, Morgan Umami Yoga et Sodeep
La préservation de la diversité du vivant, humain ou non-humain est une préoccupation présente dans l'oeuvre d'Edith Roux que l'on pourrait qualifier de documentaire poétique. Le philosophe Baptiste Morizot nous rappelle que humains et non-humains sont interdépendants et font partie d’un même tissu du vivant. Protéger le vivant, c’est défendre l’habitabilité du monde. De façon onirique, ce projet vidéo cherche à sensibiliser à la préservation des espèces marines par une mise en relation visuelle de différentes espèces, chacune dans le respect de leur altérité.
Depuis de nombreuses années, l'artiste poursuit, non sans une touche d'humour, une série de vidéos avec « le personnage aux chaussures vertes » qui apparaît ici dans cette œuvre récente en présence d'Hippocampus abdominalis, qui font partie des espèces marines menacées. Une des particularités des hippocampes chez le mâle, est d'assumer la gestation des œufs dans une poche ventrale incubatrice.
Une danse s'engage entre les hippocampes et les apnéistes dont les figures chorégraphiées font écho à celles des chevaux de mer, dans un dialogue harmonieux qui les réunit au sein d'une même entité du vivant. Humains et non-humains se retrouvent interconnectés dans le temps de la danse. La parade amoureuse des hippocampes dont s'inspirent les danseurs réenchante notre perception de cette espèce marine en voie de disparition.
Les aquariums assument une fonction de préservation, de recherche scientifique, tout en proposant une mise en spectacle du vivant. Quelle place cet écosystème, va-t-il réserver à notre personnage aux chaussures vertes?
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